6 façons d’intégrer l’économie du partage à vos activités commerciales

L’économie du partage est au cœur de bien des discussions. Que ce soit à cause des moyens de pression des chauffeurs de taxi contre Uber, des hôteliers révoltés contre Airbnb, ou parce que cette forme de consommation dite collaborative laisse entrevoir de nouvelles manières de faire des affaires, c’est un sujet chaud qui fait jaser.

Cette économie, qu’on appelle aussi le C2C, a toujours existé. Depuis aussi longtemps qu’il existe des relations interpersonnelles, il existe des échanges. Avec l’arrivée des médias sociaux et de la mobilité, le phénomène ne s’est pas estompé. Au contraire, il a été facilité par ces nouveaux canaux d’échanges et par le développement du commerce électronique. Selon PriceWaterhouseCoopers, les revenus mondiaux provenant de la consommation collaborative atteindront 335 milliards de dollars en 2025.

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Si vous êtes gestionnaire d’entreprise ou entrepreneur inavoué, vous vous demandez peut-être comment faire pour intégrer ce marché en expansion ? Eh bien, le MIT Sloan Management Review a publié une liste de 6 façons pour les entreprises ou futurs entrepreneurs de profiter de la tendance C2C (Matzler, Veider and Kathan, 2015).

1. Suivre la mode pair-à-pair pour rejoindre une nouvelle cible

Passport Euromonitor, dans son analyse Future Watch, dit qu’en 2016, les consommateurs sont portés vers la nostalgie. Ils recherchent des produits qu’ils connaissent et le réconfort du fait maison. Ils ont aussi une conscience environnementale, un penchant pour le recyclage, et sont sensibles aux prix. L’économie du partage est une manière de répondre à ces tendances de consommation. Pour un consommateur, c’est la solution au gaspillage, l’obtention de produits de qualité à moindre coût et ce qui permet de mettre la main sur des pièces rétro offrant le caractère nostalgique tant recherché, tout cela en se rapprochant de ses pairs ! C’est aussi un éventail d’opportunités à saisir pour les gestionnaires et les entrepreneurs.

2. Vendre une utilité et non un produit

Les entreprises classiques vendent généralement un produit, mais les consommateurs veulent plus que cela. Parfois, ils ne veulent même pas se procurer de produit, mais l’emprunter (Matzler, Veider and Kathan, 2015). L’économie du partage c’est aussi ça. Par exemple, il suffit de penser à Car2Go avec son concept de partage de voitures en centre urbain. L’entreprise met de l’avant le bénéfice d’avoir une voiture à portée de main (se déplacer en ville) plutôt que la vente ou la location de voiture régulière.

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Capture d’écran de car2go.com

3. Supporter les consommateurs dans leurs efforts de revente

Dans les dernières années, les blogues de mode ont contribué à la tendance des évènements d’échanges de vêtements et d’accessoires. Quelques plateformes Web surfant sur ce mouvement ont vu le jour. C’est le cas de Minitrade.ca qui offre la possibilité aux consommateurs d’envoyer les vêtements dont ils souhaitent se débarrasser pour qu’ils soient vendus sur le site Web. En faisant cela, ils évitent de jeter à la poubelle des vêtements pouvant être utilisés par d’autres, et peuvent obtenir une compensation monétaire ou un crédit pour acheter des vêtements sur le site.

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Capture d’écran de minitrade.ca

4. Profiter des ressources disponibles et les utiliser pleinement

Un bon exemple de cela est la plateforme Web Cuisine Voisine, une toute nouvelle initiative qui allie la nostalgie de la nourriture préparée à la maison et la création de liens avec la communauté. Le site permet aux utilisateurs de trouver des plats variés ayant été cuisinés dans leur quartier ou de vendre des plats qu’ils ont préparés eux-mêmes. Il est donc possible pour les consommateurs d’utiliser leurs ressources disponibles (temps et nourriture) pour les offrir à ceux qui les veulent (voisins affamés).

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Capture d’écran de cooksfromhome.com

5. Offrir le service de maintenance et de réparation

L’économie du partage c’est aussi faire plus avec moins, réutiliser ou maximiser l’utilisation de quelque chose. MIT SLOAN affirme que d’offrir de la maintenance et le service de réparation peut être très apprécié des consommateurs souhaitant réduire leur empreinte écologique et profiter au maximum de leurs avoirs (Matzler, Veider and Kathan, 2015). Après tout, pourquoi jeter quelque chose qui peut être réparé ?

6. Trouver de nouveaux modèles d’affaires collaboratifs

La tendance montante de l’économie du partage a plusieurs avantages. En plus de faciliter les échanges, la consommation collaborative donne un côté plus humain et sympathique aux entreprises. Elles peuvent ainsi démontrer leur souci de l’environnement en participant à la réduction de la consommation. Elles peuvent également démontrer leur engagement dans la communauté, et ce, tout en étant très lucratives.

Il existe donc plusieurs façons de suivre les tendances de consommation tout en développant ses activités dans un cadre différent, soit celui de l’économie du partage. C’est principalement le Web qui rend cela possible. On y voit d’ailleurs une multitude d’initiatives pour promouvoir l’échange entre les consommateurs.

Qu’en dites-vous ? Est-ce que la consommation collaborative représente l’avenir du commerce en ligne, ou même du commerce tout court ? Êtes-vous sceptique quant à son étendue ou plutôt convaincu que que ce phénomène va perdurer ?

Vous voulez en savoir plus sur les fonctionnalités de sites Web en lien avec l’économie du partage ? Consultez The Sharing Economy in terms of Websites Features !

 

Sources :

  • Passport Euromonitor, Future Watch: Nostalgia – Still a Good Way to Interest Consumers, Euromonitor International Global Consumer Trends Survey 2015. 
  • Matzler, Kurt, Veider, Viktoria and Wolfgang Kathan (2015). « Adapting to the Sharing Economy », MIT Sloan Management Review, vol. 56, no 2, p. 71-77.

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À propos de l’auteure :

Marie-Ève Vigneault est étudiante à la M. Sc. en marketing de HEC Montréal et Bachelière en communications de l’Université de Montréal. Elle adore tout ce qui touche à la publicité, aux commandites et aux comportements du consommateur. En tant qu’assistante de cours en marketing pour le B.A.A de HEC Montréal, elle est en mesure de partager sa passion pour ce domaine aux étudiants à travers le soutien qu’elle leur offre dans la compréhension des fondements de cette discipline.

* Ce billet a été publié en collaboration avec HEC Montréal.